L’Ordre des Défenseurs des Droits Humains (ORDEDH) a publié un rapport accablant sur l’état des violences armées en Haïti en 2024. Selon l’organisation, pas moins de 6 938 personnes ont été tuées, 1 648 blessées par balles, et 1 515 enlevées au cours de l’année, majoritairement par des gangs criminels.

Un fléau qui prend de l’ampleur

L’insécurité en Haïti a atteint des niveaux alarmants, comme en témoignent les rapports successifs des organisations de défense des droits humains. L’ORDEDH met en lumière un chiffre particulièrement inquiétant : en plus des morts et blessés par balles, 2 034 personnes ont été assassinées à l’arme blanche en 2024. Ces meurtres impliquent non seulement des gangs armés, mais aussi des groupes d’autodéfense et, dans certains cas, les forces de l’ordre.

Le rapport fait également état de 730 personnes brûlées vives, 271 exécutions sommaires, et 172 décès lors d’opérations policières. Par ailleurs, la situation carcérale haïtienne reste critique, avec 195 détenus morts en prison au cours de l’année.

Au total, l’ORDEDH recense 11 773 victimes de la violence sous toutes ses formes en 2024.

Des recommandations pour endiguer la crise

Face à cette hécatombe, l’ORDEDH exhorte les autorités haïtiennes à agir de toute urgence. L’organisation recommande notamment :

Le renforcement de la justice et de la Police Nationale, avec un plan de sécurité national efficace.

Lutter contre les gangs et les trafiquants, en s’attaquant aux circuits de vente d’armes, de munitions et de trafic d’organes.

Garantir un accès effectif à la justice, en facilitant les enquêtes, les poursuites judiciaires et en mettant en place des services d’assistance juridique et psychosociale pour les victimes et leurs familles.

La modernisation des services de renseignement, afin de mieux traquer les criminels et doter les forces de sécurité des outils nécessaires pour rétablir l’ordre.


Alors que l’année 2025 débute sous haute tension, la population haïtienne attend des mesures concrètes pour enrayer cette spirale de violence. L’État haïtien parviendra-t-il à reprendre le contrôle ? Seul l’avenir le dira.

Haiti OSINT