Haïti, un pays en deuil perpétuel : l’insécurité qui détruit nos vies

Haïti pleure encore ses enfants. Chaque jour, la violence nous arrache des vies, des espoirs, des avenirs brisés avant même d’avoir été réalisés. Deux récits tragiques résonnent comme des symboles d’un pays à l’agonie : celui de cet étudiant du Centre d’études diplomatiques et internationales (CEDI), tué par une balle alors qu’il était en classe, et celui de cette mère impuissante, témoin de l’agonie de son bébé brûlé vif, avant de succomber elle-même à l’horreur de la situation.

Un étudiant foudroyé dans son sanctuaire du savoir

Il était venu apprendre, rêver d’un avenir meilleur, mais la barbarie l’a retrouvé jusque dans sa salle de classe. Une balle perdue, tirée par des mains criminelles qui ne connaissent ni loi ni morale, a mis fin à sa vie. L’éducation, cet ultime espoir d’un peuple en détresse, est devenue une arène de mort. Comment accepter qu’en plein cours, un jeune puisse mourir sous les yeux de ses camarades impuissants ? Comment peut-on encore croire en un avenir si même les bancs de l’école deviennent des tombeaux ?

Une mère qui meurt de chagrin

Puis il y a cette mère, qui a vécu l’indicible. Son enfant, innocent, fragile, a été brûlé vif sous ses yeux. Elle a crié, prié, pleuré. Mais Haïti est devenu un pays où les cris des victimes se perdent dans l’indifférence et le chaos. Quelques jours plus tard, elle est morte à son tour. Peut-être de blessures invisibles, peut-être d’un cœur brisé par la douleur insupportable d’avoir perdu ce qu’elle avait de plus cher. Comment rester insensible à tant de détresse ?

Haïti, combien de larmes encore ?

Ces deux morts ne sont pas des cas isolés. Ils sont le résultat d’un système qui a abandonné son peuple. L’insécurité en Haïti n’est plus un phénomène temporaire, c’est un fléau installé, rongeant chaque famille, chaque quartier, chaque institution. Quand un étudiant ne peut plus étudier en paix, quand une mère ne peut plus protéger son enfant, alors c’est toute une nation qui meurt à petit feu.

Haïti, combien de larmes devrons-nous encore verser avant que la justice ne triomphe ? Combien de vies devront s’éteindre avant qu’on ne décide enfin de rétablir l’ordre ?

Nous ne pouvons plus rester silencieux. Haïti est en train de mourir sous nos yeux, et si nous n’agissons pas, nous en serons les prochains martyrs.

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