
Une épidémie de gratelle s’abat actuellement sur plusieurs sites d’hébergement de déplacés internes à Port-au-Prince, où des milliers de personnes ont trouvé refuge pour échapper à la violence armée.
Selon une source locale, les zones touchées incluent le lycée Firmin, le lycée Marie-Jeanne et les abords de l’ancien ministère de la Communication.
Les conditions d’hygiène dans ces abris sont alarmantes. Outre la prolifération de la gratelle, de nombreux blessés par balles y sont également recensés — des victimes directes du chaos sécuritaire qui règne dans la capitale.
Dépourvus d’accès à des soins médicaux adéquats, les déplacés craignent une propagation fulgurante des infections dans ces espaces densément peuplés. Face à cette situation critique, des voix s’élèvent pour appeler Médecins Sans Frontières (MSF) à intervenir d’urgence.
Les appels se multiplient en faveur de la réouverture du centre MSF de Turgeau, fermé depuis plusieurs mois, et qui jouait un rôle vital dans la prise en charge des urgences sanitaires.
Le silence des autorités sanitaires face à cette crise ne fait qu’aggraver le sentiment d’abandon ressenti par les déplacés, livrés à eux-mêmes dans un contexte de détresse humanitaire croissante.