
Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a publié un rapport alarmant sur la situation sécuritaire dans le pays pour le premier trimestre de l’année 2025. Selon ce document, au moins 1 617 personnes ont été tuées entre janvier et mars. Un chiffre tragique qui confirme la spirale de violence qui gangrène de nombreuses régions du pays.
Toujours selon le rapport, 580 personnes ont été blessées au cours de la même période, tandis que 161 enlèvements contre rançon ont été recensés. Fait notable : 63 % de ces enlèvements ont eu lieu dans le département de l’Artibonite, devenu l’un des épicentres de l’insécurité, aux côtés de Port-au-Prince.
Les violences sont principalement attribuées aux affrontements entre gangs armés, aux attaques contre les civils, mais aussi à l’absence d’une réponse efficace de la part des autorités nationales. Cette situation continue d’alimenter un climat de peur, d’exode forcé et de paralysie socio-économique dans de nombreuses zones du territoire.
Le BINUH appelle une nouvelle fois à un renforcement urgent du soutien international et à une réforme profonde des institutions haïtiennes, notamment dans les secteurs de la sécurité et de la justice, afin d’endiguer cette violence qui ne cesse de croître.
Face à ces chiffres glaçants, la population haïtienne demeure dans l’attente de solutions concrètes, tandis que l’instabilité continue de s’enraciner, menaçant gravement l’avenir du pays.