Dans son œuvre, Laferrière inscrit résolument sa démarche dans une perspective journalistique. « Cette fiction parle de nous tous. Elle explore cette tension universelle entre ce que l’on est, ce que l’on montre et ce que l’on cache. Deux dimensions qui, inévitablement, se croisent dans notre expérience humaine. En définitive, c’est une fiction profondément humaine », confie-t-il.
Interrogé sur l’état actuel de la littérature haïtienne, Clauvell Jr Louis Jean se montre lucide mais optimiste : « Au cœur du brouillard, j’aperçois une jeunesse tenace, audacieuse, qui résiste à sa manière. Pour elle, l’écriture devient un acte de survie, une forme de résistance face aux vagues destructrices de notre réalité. »
Diplômé en Lettres modernes de l’École Normale Supérieure de l’Université d’État d’Haïti (UEH),Clauvell Jr Louis Jean poursuit actuellement un master en Littérature et Transculturalité. Il a publié Mémoires d’un trépassé en 2018, suivi de EXceptionn’elles en 2020. Il a aussi contribué à l’ouvrage collectif Haïti face à la COVID-19 (C3 Éditions). Son troisième livre, Au nom du Père, du Fils et des Saints-Martyrs, est paru aux Éditions Julien Hilaire.
Résumé de l’ouvrage :
Ce roman explore avec finesse des thématiques majeures telles que la responsabilité, la rédemption et la confrontation avec ses propres démons. Il met en lumière l’impact des choix individuels sur la cellule familiale et, par extension, sur la société.
À travers ses personnages, l’auteur aborde la manière dont les secrets, la honte et les erreurs peuvent consumer l’individu et l’éloigner de sa vérité. Pris dans les mailles des attentes sociales, ils oscillent entre désirs personnels et pressions extérieures, donnant lieu à de profonds dilemmes moraux et à des crises identitaires.
Au-delà du suspense, ce roman se veut aussi un appel à la conscience individuelle. L’auteur y défend la possibilité du renouveau, même après les pires fautes. La rédemption, la responsabilité et l’amour y apparaissent comme des forces capables de relever l’homme, peu importe le poids du passé.
