Le vice-amiral Luis Rafael Ballester, Directeur Général de la Migration (DGM) en République dominicaine, a réagi à la demande de l’Association dominicaine des constructeurs et promoteurs de logements (Acoprovi), qui plaide pour la régularisation de près de 87 000 travailleurs haïtiens. L’Acoprovi alerte sur les conséquences du manque de permis de travail et des rapatriements désorganisés, qui fragilisent la stabilité du secteur de la construction.

Ballester a souligné : « Nous avons rencontré tous les acteurs concernés, y compris l’Acoprovi, et avons maintenu un dialogue franc et ouvert. » Toutefois, il a insisté sur le fait que toute solution devra respecter la loi sur les migrations #285-04 afin de garantir le contrôle migratoire, la sécurité des citoyens et la stabilité du pays.

Il a également réaffirmé que la DGM reste ouverte à la discussion avec l’Acoprovi pour étudier d’éventuelles propositions, tout en précisant que la position du gouvernement demeure inchangée : l’entrée et le séjour des étrangers doivent être strictement réglementés.

De son côté, Annerys Meléndez, Présidente de l’Acoprovi, a rappelé que le secteur respecte la réglementation 80/20, qui impose un quota de 80 % de travailleurs dominicains contre 20 % d’étrangers. Cependant, l’absence d’un cadre clair pour l’obtention des permis de travail crée de l’incertitude. « Les rapatriements désorganisés affectent négativement l’industrie, car nombre de ces travailleurs haïtiens respectent les règles et sont essentiels à la continuité des projets », a-t-elle expliqué.

Elle a également souligné que la construction représente environ 435 000 emplois formels. En appliquant la règle des 20 %, au moins 87 000 permis de travail sont nécessaires pour les travailleurs haïtiens. « Ces ouvriers sont déjà présents. Il ne s’agit pas de les expulser pour ensuite les faire revenir, mais bien de mettre en place un processus de régularisation efficace », a-t-elle conclu.