Ce soir, la situation demeure extrêmement tendue dans le centre-ville de Port-au-Prince, où les gangs continuent d’imposer leur loi par la violence. Selon des témoignages recueillis sur place, la police aurait déployé deux drones dans le cadre d’une opération ciblée. L’un d’eux se serait écrasé près de la zone de l’Électricité d’Haïti (EDH), tandis que l’autre aurait atterri dans un village voisin. Peu après, des échanges de tirs nourris ont éclaté, plongeant les habitants dans une panique généralisée.
Parallèlement, le chef de gang notoire, Izo, organisait un « kanaval » dans le quartier de Martissant au moment des faits. Toutefois, les drones de la police n’auraient pas directement visé cet événement. De son côté, la Task Force, une unité spéciale récemment créée pour lutter contre la criminalité, traque activement les bandits depuis hier dans l’espoir de rétablir un semblant d’ordre dans la capitale.
Une population piégée dans un climat de peur et d’insécurité
L’emprise des gangs sur Port-au-Prince ne cesse de s’étendre, plongeant les habitants dans une insécurité constante. Enlèvements, affrontements armés, destructions : la violence est omniprésente et rend le quotidien insupportable. Dotés d’armes puissantes et bénéficiant d’un réseau organisé, ces groupes criminels défient ouvertement les autorités, étendant leur influence sur plusieurs quartiers stratégiques de la ville.
Si l’intervention de la Task Force témoigne d’une tentative des forces de l’ordre de reprendre l’initiative, elle reste limitée face à l’ampleur du problème. Les représailles des gangs sont à craindre, et la population, déjà épuisée par des mois de violences, vit dans la crainte permanente de nouvelles attaques.
Une crise sécuritaire qui s’intensifie
Cette nouvelle flambée de violences illustre une fois de plus l’aggravation de la crise sécuritaire en Haïti. L’inaction ou l’insuffisance des mesures prises jusqu’ici interrogent sur la capacité des autorités à reprendre le contrôle. Alors que la peur gagne du terrain, il devient impératif de renforcer les efforts pour protéger les civils et restaurer un climat de sécurité.
Le chemin vers la paix et la stabilité semble encore long et incertain, mais l’urgence d’une réponse efficace ne fait plus aucun doute.