SPNH-17 rejette le recours à des mercenaires et appelle à renforcer les forces nationales

Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) exprime une vive opposition face au plan du gouvernement haïtien visant à engager des mercenaires étrangers pour lutter contre l’insécurité. Dans un communiqué publié le 30 mai 2025, le syndicat affirme que seule une stratégie axée sur le renforcement de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et des Forces Armées d’Haïti (FAd’H) peut garantir une solution durable à la crise sécuritaire actuelle.

Le SPNH-17 insiste sur le fait que les interventions de forces étrangères n’ont jamais permis de stabiliser durablement le pays. L’organisation appelle plutôt à un investissement massif dans les institutions nationales, estimant que les ressources disponibles doivent être utilisées pour équiper, former et professionnaliser les forces de sécurité haïtiennes – véritables garantes de la souveraineté et de la sécurité du peuple.

Cette déclaration intervient alors que le gouvernement, avec l’aval discret de Washington, a engagé Erik Prince – fondateur de la controversée société militaire privée Blackwater – pour mener des opérations offensives contre les gangs armés qui contrôlent une grande partie de la capitale, Port-au-Prince. Selon une enquête du New York Times signée David C. Adams, Frances Robles et Mark Mazzetti, Prince aurait déjà lancé des opérations discrètes depuis mars. Le plan inclut le pilotage de drones et le déploiement d’environ 150 mercenaires cet été, accompagné de l’expédition d’une importante cargaison d’armes vers Haïti.

Le SPNH-17 s’oppose fermement à cette initiative, qu’il qualifie de gaspillage de fonds publics et de menace pour la souveraineté nationale.

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